Témoignage : « Perdre 14 kg avec Mounjaro a changé mon rapport à la nourriture, pas seulement mon corps »

« J’étais épuisée de me battre contre mon poids »
Voici le témoignage de ma perte de poids sous Mounjaro. Quand on me demandait si j’avais “essayé de maigrir”, j’avais envie de rire (ou de pleurer). J’ai tout essayé : régimes hypocaloriques, chrononutrition, applications de jeûne, rééquilibrage, sport intensif… Avec à chaque fois la même boucle : une perte, une reprise, une perte, une reprise.
En janvier 2025, mon médecin m’a parlé d’un nouveau traitement injectable, récemment approuvé en France pour la perte de poids chez les personnes en surpoids ou obèses avec comorbidité : Mounjaro®, tirzépatide. J’avais un IMC de 31, des antécédents familiaux de diabète, et une tension un peu trop haute. Bref, je cochais les cases.
« J’ai pris le temps d’y réfléchir »
Je n’ai pas dit oui tout de suite. L’idée d’un médicament m’effrayait un peu. J’avais peur d’être “dépendante”, ou que ce soit un énième effet de mode.
Mais mon médecin a été clair : ce n’est pas un “coupe-faim” rapide, c’est un traitement métabolique sérieux, à prendre sur plusieurs mois, voire un an, avec un vrai suivi médical et nutritionnel. Et surtout, il m’a demandé de m’engager sincèrement dans une démarche globale : alimentation, activité, santé mentale.
J’ai dit oui.
« Les débuts n’étaient pas faciles »
On commence avec une dose faible, puis on augmente progressivement. L’injection se fait une fois par semaine, à la maison, dans la cuisse ou le ventre.
Les premières semaines, j’ai eu :
- Des nausées le matin
- Un dégoût de certains aliments, surtout gras ou sucrés
- Une sensation de satiété très rapide
Mais ce n’était pas insupportable. Et ce qui m’a surprise, c’est que je n’avais plus envie de grignoter. Je ne ressentais plus cette obsession alimentaire qui me suivait depuis des années.
Mon pharmacien m’avait conseillé de fractionner les repas et de boire beaucoup d’eau. Ça m’a beaucoup aidée.
« J’ai commencé à voir les résultats au bout d’un mois »
Au bout de 4 semaines, j’avais perdu 3,5 kg. Ce n’était pas spectaculaire, mais je sentais déjà la différence dans mes fringues et mon énergie.
J’ai continué à me faire suivre par ma pharmacie : à chaque renouvellement, on faisait le point, je posais mes questions, on parlait effets secondaires ou nutrition. C’était rassurant.
À 3 mois de traitement, j’avais perdu 8,7 kg.
À 6 mois, j’étais à –14,2 kg.
Mais surtout :
- Ma tension est redevenue normale
- Je dors mieux
- Je n’ai pas repris de poids entre deux rendez-vous, ce qui ne m’était jamais arrivé
« J’ai aussi changé ma manière de vivre »
J’ai gardé une activité physique simple : 30 minutes de marche par jour, rien de plus.
J’ai revu mon alimentation avec une diététicienne. Mais cette fois, je n’étais plus frustrée. Mounjaro m’a aidée à revenir à la faim “normale”, pas celle dictée par les émotions.
« Ce n’est pas un miracle, mais c’est un outil puissant »
Je ne dirai jamais que ce médicament est “magique”. Il demande de l’engagement, du suivi, de la patience. Mais il m’a donné une chose que je croyais perdue : le contrôle. C’est pourquoi j’ai voulu apporter le témoignage de ma perte de poids avec le Mounjaro.
J’ai appris que la perte de poids durable ne passait pas par la punition, mais par la régulation de la faim, le respect du corps, et un cadre médical bienveillant.
Aujourd’hui, je suis toujours sous traitement, en phase de stabilisation. Je sais qu’il faudra continuer à faire attention. Mais pour la première fois depuis des années, je ne suis plus en guerre avec mon corps.